Joal-Fadiouth

Il s’agit en fait de la réunion des deux communes de Joal et de Fadiouth qui sont reliées par un pont en bois car Fadiouth est une île. Fadiouth est certainement le plus joli village de la partie nord du Sénégal.

Joal est une petite ville toute en longueur. Pour aller d’un bout à l’autre de Joal il faut parcourir de longs kilomètres. Elle est habitée par des pêcheurs Sérères le plus souvent musulmans. Dotée d’un collège, d’un lycée, de plusieurs écoles primaires, d’un Centre Culturel (le Centre Culturel Léopold Sédar Senghor), d’un foyer de jeunes et d’une école privée réputée, Joal est connue malgré sa modeste taille sur tout le territoire national. Ce rayonnement est sans doute dû à Léopold Sédar Senghor, premier Président du Sénégal et ancien ministre et académicien français qui y est né. Sa maison natale peut d’ailleurs être visitée.


C’est pour cette partie de la ville que vous la visiterez. Cette île est reliée par un pont en bois de 800 mètres de long balayé à chaque marée parun vent revigorant. La naissance de l’île d’après les vieilles histoires des anciens du village aurait pour origine les déchets de coquillages accumulés par les villageois.



En effet, les femmes pêchent des coquillages qu’elles font ensuite sécher. Aujourd’hui encore cette pêche existe et les coquilles sont conservées pour être mises dans les rues. Le résultat est une île constituée de couches de coquillages centenaires. Le sol d’un blanc éclatant craque à chaque pas. Des lunettes de soleil sont recommandées durant la visite du village car les coquillagesd’un blanc éclatant présents tant sur le sol que mélangé au ciment des murs des maisons reflètent intensément le soleil.


Le cimetière est une deuxième île reliée à Fadiouth par un second pont. C’est également une colline faite de coquillages.

 

 

 


L'immense calvaire situé au sommet de ce cimetière est un excellent point de vue pour admirer le village de Fadiouth, ses deux magnifiques pont en bois et les greniers à mil. Les silots servaient à stocker le mil et les arachides sur l'eau (dépendant de la marée), l'île étant exiguë, ils économisaient de la place.


L'endroit qu'on pourrait croire un peu morbide est cependant très pittoresque, calme et serein. Ce cimetière est un autre monde. La verdure a gagné quelques endroits, une suite logique de la saison des pluies. Sur la photo de droite, le village de Fadiouth vu du cimetière.


Les populations de Fadiouth ne vivent pas seulement de la pêche que presque tous les habitants peuvent pratiquer. Des frêles embarcations sont utilisées à cet effet. Dans le bras de mer qui le sépare de Joal, on y trouve de petits poissons appelés Wass et des pieuvres, des moules et


des huîtres que les femmes cueillent sur les palétuviers. Ces fruits de mer sont vendus aux hôteliers et sur le quai de pêche qui se trouve à Joal. On y trouve aussi des crabes. L’agriculture est leur activité principale et les champs sont situés loin de l’île, derrière le cimetière.

Dans les champs, du mil, de l’arachide, du riz et du niébé y sont cultivés. Les nombreuses charettes (photo de gauche) permettent de ramener entre autre le foin des champs. Les tombes sont à 99% catholiques mais quelques fadiouthiens musulmans sont enterrés

tout à fait au nord du cimetière. Ce qui fait le charme de cette île, c’est cette cohabitation. Les musulmans participent aux fêtes des chrétiens et vice-versa. En fait, c’est quelque chose qui paraît normal pour un habitant de Fadiouth.

Visite à faire absolument !
http://www.senegalaisement.com/